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"Ciao bella, tu manque a ma vie
Ciao bella jmais je n'oublie
ta voix"

Rose

"Je me souviens, la nuit dernière, où je m'étouffais avec mes larmes et te suppliais de m'emmener avec toi. Je me souviens, avoir dis tout haut, dans le noir " s'il te plait, me laisse pas là». Je me souviens, avoir retenu mon souffle, jusqu'a voir danser des étoiles devant mes yeux et avoir alors espérer te voir apparaître en me tendant la main. Je me souviens, la nuit dernière, avoir souhaité mourir."

Quand on va mal on repense au moment les plus tristes de notre vie.

Je me souviens, c'était un dimanche et mamy et papy venait manger à la maison, quand le téléphone a sonné. Je me souviens avoir pensé "surement l'hôpital", c'était devenu quotidien. Papa et maman sont partis en trombe de la maison pour revenir deux heures plus tard. Au fond de moi je savais ce que papa allait nous dire quand il nous a appelé dans le couloir, je le savais si bien que j'ai juste acquiescé sans dire un mot, sans pleurer et la journée s'est passée calmement, je m'étais préparée à l'annonce je me suis dit que c'était pour cela que je n'étais pas bouleversée. Cependant, ce n'était pas fini, le mercredi suivant en rentrant des cours le midi nous sommes allé directement le voir, au départ je ne voulais pas, tout le monde pleurait mais papa a fini par me convaincre, alors il m'a emmené avec lui dans la petite pièce et j'ai vu cet homme, non ce n'était pas lui, trop mince, trop immobile, trop pale. S'en fut trop accumulé pour la gosse de 16 ans que j'étais, je pleurai, mon père me serrant contre lui. Je me souviens avoir eu la pensée stupide de tacher son tee-shirt avec mon maquillage. On nous demanda d'entrer et je pleurais tant que je n'ai rien écouté, et je m'en fichais, aucune paroles n'a de sens dans ces moments là. Je me souviens avoir vu pour la première fois vu mes parents pleurer quand ils déposèrent une rose et j'ai su que tout serai alors différent, j'avais serré maman dans mes bras, après tout perdre son père c'était pire que tout.
Je me souviens de ce jour à l'hôpital, où mamy lui avait dit "a bientôt, à la maison" sans savoir qu'il ne passerait plus le pas de la porte, puis les jours suivant elle ne cessait de murmurer" je t'en veux d'être parti avant moi"...,Et aussi les paroles de papa " il faudra s'habituer à ne plus le voir".
Je me souviens de son visage enjoué et de son humour, il m'a transmit sa passion pour la photographie. Mais papa, personne ne peut s'habituer à la mort de son grand-père.

Papy tu me manques.



pix : la petite rivière de la ville de mes grand parents