"Te raconter surtout qu'il faut t'aimer la vie et l'aimer même si le temps est assassin[...]"

Renaud- Mistral gagnant*

Echappatoire. Cela veut dire qu'on peut trouver un moyen de s'évader.
Moi j'ai trouvé celui-ci. Parce quand je joue, j'oublie un instant ma vie. Parce que quand je joue, je me fous du temps, qui passe, trop ou pas assez vite, moi je suis stoppée dans cet instant, à écouter chaque note, s'éffacer peu à peu pour laisser place à une autre. Je peux passer ma journée sur un morceau, recommencer jusqu'a savoir le morceau par coeur. Peu importe si je me trompe, j'éfface et  recommence. C'est si simple.

S'il pouvait en aller de meme avec la vie. Mais la vie est compliquée, tellement, que j'ai besoin de cette échapatoire, où je n'ai pas à réfléchir et à essayer de paraitre quelqu'un que je ne suis pas.



pix : mon piano [ sans blague..]
*ps : parce que  mistral gagnant est la plus belle chanson française.

"Ciao bella, tu manque a ma vie
Ciao bella jmais je n'oublie
ta voix"

Rose

"Je me souviens, la nuit dernière, où je m'étouffais avec mes larmes et te suppliais de m'emmener avec toi. Je me souviens, avoir dis tout haut, dans le noir " s'il te plait, me laisse pas là». Je me souviens, avoir retenu mon souffle, jusqu'a voir danser des étoiles devant mes yeux et avoir alors espérer te voir apparaître en me tendant la main. Je me souviens, la nuit dernière, avoir souhaité mourir."

Quand on va mal on repense au moment les plus tristes de notre vie.

Je me souviens, c'était un dimanche et mamy et papy venait manger à la maison, quand le téléphone a sonné. Je me souviens avoir pensé "surement l'hôpital", c'était devenu quotidien. Papa et maman sont partis en trombe de la maison pour revenir deux heures plus tard. Au fond de moi je savais ce que papa allait nous dire quand il nous a appelé dans le couloir, je le savais si bien que j'ai juste acquiescé sans dire un mot, sans pleurer et la journée s'est passée calmement, je m'étais préparée à l'annonce je me suis dit que c'était pour cela que je n'étais pas bouleversée. Cependant, ce n'était pas fini, le mercredi suivant en rentrant des cours le midi nous sommes allé directement le voir, au départ je ne voulais pas, tout le monde pleurait mais papa a fini par me convaincre, alors il m'a emmené avec lui dans la petite pièce et j'ai vu cet homme, non ce n'était pas lui, trop mince, trop immobile, trop pale. S'en fut trop accumulé pour la gosse de 16 ans que j'étais, je pleurai, mon père me serrant contre lui. Je me souviens avoir eu la pensée stupide de tacher son tee-shirt avec mon maquillage. On nous demanda d'entrer et je pleurais tant que je n'ai rien écouté, et je m'en fichais, aucune paroles n'a de sens dans ces moments là. Je me souviens avoir vu pour la première fois vu mes parents pleurer quand ils déposèrent une rose et j'ai su que tout serai alors différent, j'avais serré maman dans mes bras, après tout perdre son père c'était pire que tout.
Je me souviens de ce jour à l'hôpital, où mamy lui avait dit "a bientôt, à la maison" sans savoir qu'il ne passerait plus le pas de la porte, puis les jours suivant elle ne cessait de murmurer" je t'en veux d'être parti avant moi"...,Et aussi les paroles de papa " il faudra s'habituer à ne plus le voir".
Je me souviens de son visage enjoué et de son humour, il m'a transmit sa passion pour la photographie. Mais papa, personne ne peut s'habituer à la mort de son grand-père.

Papy tu me manques.



pix : la petite rivière de la ville de mes grand parents

"Partir c'est mourir un peu..."

Alphonse allais

Un déménagement.
Au début je trouvais ça chouette. Non mais c'est vrai on fait toute une histoire des déménagement quand on a dix-sept ans. Mais bon, faut dire que moi j'ai déménager dans la même ville. Certains dirons que "bof, ça change rien alors". Ben si, en fait. Mais bon, j'ai aimé faire mes cartons, j'ai retrouvé plein de souvenirs enfouis au fin fond des mes tiroirs et entassés là depuis des années. C'est fou ce qu'on peut amagasiner pendant dix-sept ans, dans un chambre de même pas 3 metre carré. Une vieille peluche par-ci, des fringues trop petite par là. Et voila comment de fil en aiguille je suis tombé sur des aancien cadeau de mon ex... et la ça fais mal. Mais je me suis pas dégonflée et j'ai tout jeter et déchiré, je ne m'en croyais pas capable. ben si en fait. Je ne sais pas pourquoi je raconte tout ça. J'ai déménagé y'a déjà huit mois. Peut-etre parce que j'avais finalement pas tout jeté et que je suis enocre tombé sur des bijoux offert par mon ex en rangeant ma chambre. Ce coup-ci c'est fait, tout est partis à la benne, radical, oui et je préfère.
Maintenant, je sais plus si c'est si chouette... J'ai tendance à associé mon déménagement à la perte d'amis, la perte d'etre chers... je sais pas, j'ai l'impression que depuis que je suis dans cette grande maison toute neuve, tout va pas comme il le faudrait. Papi est parti, j'ai regrossi (oui pour moi c'est grave.) Une fille de ma classe m'en fait voir de toute les couleurs et, de fil en aiguille je suis devenu parano, je me suis refermée sur moi-même comme une fleur qui se fane et je suis horrifiée du regard des autres sur moi. J'ai si peur de ce que les autres pensent de moi, physiquement ou moralement. J'adopte ce ton trop gentil qui ne m'apartient pas, j'ai l'impression d'etre une autre fille, une victime et non pas la fille belle et mince, quand j'avais quinze ans et j'avais la volonté de maigrir et d'être cool. L'année parfaite. Je veux retourner à cette époque.
Je vis au ralenti, je voudrais attraper ma vie qui déffile devant mes yeux et me reprendre en main, et vite. J'y arrive pas, je me traine, je veux du temps pour me resaisir et me bouger, mais le temps ça passe et ça se rattrappe pas. Dommage pour moi.

Sinon il faut vraiment que j'arrete de manger !

pix : Mes jambes , ma guitare et mon ancienne chambre.

"Qui cesse d'être un ami, ne l'a jamais été"

proverbe grec

Perdre un ami, ça fait mal.
Mais voir que cet ancien ami prend maintenant un malin plaisir a vous faire souffrir, en mentant à votre sujet, en vous prenant pour un monstre qu'il ne faut surtout pas approcher, et en montant les autres contre vous, Alors là je crois que c'est au dessus de la douleur. Je me demande comment une personne peut se montrer aussi méchante. Je ne vois vraiment pas  comment la douleur qu'elle inflige peut satisfaire cette personne. Je veux bien admettre que dans une relation d'amitié, il y ait des hauts et des bas, mais de là à se montrer aussi puéril ; M'arracher à mes autres amis et me traiter comme une paria. Faudrait que cette personne comprenne qu'avoir quinze de moyenne ne fais pas d'elle quelqu'un d'intelligent, et son attitude envers moi me le prouve bien.
Plus j'avance et plus je me dis que cette personne ne savait rien de moi. Sinon elle aurait su que j'ai connu bien pire que ses coups par derrière. Le pire c'est ça, c'est qu'elle est incapable de dire les choses en face. Si il y a deux chose que je ne supporte pas, c'est la lacheté et l'hypocrisie. Manque de chance, il apparait que ces deux élements soient les principaux défauts de ladite personne. Vas-y que je te fais des sourires en face et que je te casse du sucre sur le dos après. Le  pire c'est que ça ne concernepas , en général,  que cette personne ; Putain, c'est si dur de dire les choses en face et d'être franc ? Apparemment.  J'ai perdu mon temps avec elle et le temps, ça se rettrappe pas. Elle n'avait aps vraiment de bonnes raisons de me detester, mais moi maintenant j'en une vraie pour la hair.

Finalement c'est pas plus mal comme ça, je passe au dessus de ça. Je me rend compte que même dans leur dix-huitème années certaines personnes sont plus immatures qu'un môme de six ans.

J'ai envie de conclure en disant : Pauvre(s) conne(s).

et là, ça va mieux.

Ps : Finalement la famille y'a que ça de vrai.
Pix : les cousins de ladite famille [avec un de leur ami], sur une plage dans le nord d'la France.

Point of no return.

J'aime être seule.
Quand on est seule, on ne peut être jugé que par soi-même.
Quand je suis seule je peux enfin écouter la petite voix, qui me susurre "tu es grosse ! Regarde-toi ! Rien qu'un tas !  Non, ne mange pas !", sans avoir peur du regard des autres, qui pèse sur moi. Cette voix est comme une amie trop collante dont on ne peut pas se débarrasser. Je ne suis pas la seule à la percevoir et l'écouter. On l’appelle Ana. Mais elle est plus connue sous le nom d'anorexie-boulimie. Et depuis trois ans, Elle joue avec moi. Et j'aime jouer avec elle. Et  aucune définition ne vous racontera quel calvaire c'est au quotidien, de se punir  de manger.

Jamais je n’oublierai ce jour de classe où elle est apparue, quand deux garçons se sont permis de me rabaisser. On aimerait ne pas écouter les autres mais c'est plus fort que nous, l'apparence est la chose la plus importante dans notre société, paraitre bien plus qu'être, tout simplement. On dit que l'apparence n'est qu'une enveloppe, mais je pense que c'est bien plus profond, elle est entièrement liée à la conscience, sinon comment expliquer que je me sente si mal quand je mange ?

C'est juste un cercle vicieux, on maigri, puis enfermé dans sa tête avec son secret on dit stop puis on regrossi puis on regrette d'avoir dit stop, que finalement ce n’était pas si mal, alors on recommence. Jusqu'au jour on l'on décide qu'en fait on ne fait pas ca pour se modeler un nouveau corps, un nouvel état d'esprit, une nouvelle vie, on fait juste ça pour disparaitre, s'effacer, peu à peu.

J'ai fais pas mal de conneries, mais celle là je crois que c'est la pire. Mais le pire c'est que je ne veux pas qu'on me soigne ou quoi que ce soit.

Je suis la victime de TCA, de Trouble du Comportement Alimentaire, et depuis plus de 3 ans maintenant c'est le plus lourd de mes secrets, aucun proches ne sait que je me torture psychiquement, et aucun ne semble se demander d'ou viennent mes prises et pertes de poids.

On vit dans une société qui est régentée par l’apparence, j'aimerai dire merci (ironiquement) aux personnes qui on déclenché cela et j'aimerai aussi leur dire que l'indifférence face à une moquerie ne veut pas dire que la personne n'est pas touché, au contraire, c'est bien pire justement, l'apparence est trompeuse, c'est dommage étant donné la communauté dans laquelle on évolue, superficielle :

Parlez moi des 25% de jeunes filles en surpoids, ensuite on parlera des 2% d'anorexiques.

Karl lagerfeld

W E L C O M E

"Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes"

Sigmund Freud

Introduction à la psychanalyse

Et on verra ce que le bout de fille que je suis est amené a faire.
On verra
.
[point]

pix : mon oeil